Lutte contre la corruption, "Le chef de l’Etat est sur la bonne voie", Garga Haman Adji

Garga Haman Adji est le président de l'ADD, ex ministre de la Fonction publique et de la Réforme Administrative, il a livré son opinion sur le grand nétoyage engagé pour lutter contre la corruption.

"Je ferai miennes ces paroles d’une chanson connue des Camerounais : " Va de l’avant Paul Biya, Va de l’avant Paul Biya… ". Comme le dit le refrain de cette chanson, il faut que le président aille de l’avant, car l’opération en cours ne doit pas s’arrêter en si bon chemin. Cela signifie que le chef de l’Etat doit éviter de faire un quelconque dosage ethnique ou régional dans les interpellations en cours. Il faut continuer à prendre tous les voleurs, d’où qu’ils viennent, quels qu’ils soient, pour libérer le Cameroun de cette race de prédateurs. Mettre hors d’état de nuire ceux qui bloquent le développement de ce pays, empêche les jeunes d’accéder aux emplois dignes de leur formation et les fonctionnaires d’espérer une augmentation de leurs salaires.

En outre, il faut saisir tous leurs biens. Car un fonctionnaire n’est pas prédisposé à être millionnaire. Quand on a choisi de faire carrière dans la fonction publique, ce n’est pas pour être riche. Si l’on est à la course des millions voire des milliards, il faut aller dans le privé. Il est inadmissible que les impôts des Camerounais servent à quelques individus comme c’est le cas en ce moment dans notre pays. Le président a engagé sa croisade contre la corruption, il faut qu’il continue. Il est sur la bonne voie. Je sais les pressions tribales et ethniques qui s’exercent sur lui. A ceux qui font ce genre de démarches, je dis, ce n’est pas un acharnement contre une ethnie, mais contre des voleurs. Et la seule ethnie commune à tous ces gens, c’est le vol et c’est qui doit être réprimé sans remords. Et je dis une fois encore, le président est sur un bon chemin, il ne doit pas s’arrêter.

En ce qui concerne les fonds planqués à l’extérieur, ce n’est pas un problème. Il appartiendra à notre pays, le moment venu, de savoir déployer toute sa diplomatie qu’elle soit policière ou classique afin de rentrer en possession de l’argent détourné. Cet argent est là ! On sait où le trouver, comment le récupérer. Le souhait des Camerounais c’est que ces fonds, évalués en milliards de FCFA parfois, soient rapatriés pour financer des projets de développement, tels que la construction des écoles, des hôpitaux, etc. C’est tout ce que nous demandons. Nous ne sommes contre personne, même parmi ceux qui sont arrêtés. La seule erreur qu’ils ont commise, c’est d’avoir confondu les caisses publiques à leurs caisses. Leur seule faute, c’est d’avoir pris les Camerounais pour des moins que rien. Personnellement, il y a plusieurs années que j’avais donné mon opinion sur le problème de détournement de deniers publics à l’époque où j’étais ministre de

la Fonction

publique. Il vous souvient que c’est votre journal qui m’avait surnommé " pêcheur de baleines ". Les baleines sont plus nombreuses aujourd’hui, la pêche sera plus belle encore. "