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7 octobre 2009

Axe Ngaoundéré-Garoua : Un sous-lieutenant tué par des coupeurs de route

Les malfaiteurs ont attaqué un car de transport public sur l’axe Ngaoundéré-Garoua.

Les responsables des services de sécurité de la région du Nord sont sur les dents. Lundi dernier alors qu’on tournait la page des festivités organisées pour célébrer les enseignants, une rumeur, puis des confirmations ont plongé la région en émoi. Des militaires en mission ont été attaqués par des coupeurs de routes sur l’axe Ngaoundéré-Garoua. Les responsables des forces de maintien de l’ordre ont immédiatement mis en branle la stratégie appropriée. Résultat : dans la nuit de lundi, le film du carnage deviendra plus visible dans les esprits. Selon les témoignages des victimes, tout a commencé lundi dernier autour de 16 h 10. Un car de transport public de l’agence Alliance Voyages en provenance de Ngaoundéré et à destination de Garoua est stoppé net dans sa course à hauteur du carrefour Guidjiba, département du Mayo-Rey (125 km de Garoua environ). Contrairement aux habitudes, cet arrêt n’est pas lié aux caprices d’un passager. Les voyageurs découvriront qu’ils sont tombés dans une embuscade des coupeurs de route. La suite du braquage se dessine avec du sang.

Dans ce car de transport public, en dehors des passagers civils, avaient pris place à bord quatre militaires, dont deux capitaines médecins en civil (les capitaines Mbogos et Mpoum), un sous-lieutenant (Nkomba) et l’adjudant chef Belinga. Ces éléments des forces de défense sont tous en service à la Division de la Santé militaire du ministère de la Défense à Yaoundé. Les militaires étaient en route dans le cadre d’une mission relative au renforcement des unités de santé militaire à la faveur du recrutement des jeunes Camerounais dans les forces de défense. Le bilan de l’attaque fait état d’un mort. Il s’agit du sous-lieutenant Nkomba qui a été tué à bout portant. L’adjudant chef Belinga a, quant à lui, été grièvement blessé. Les deux hommes ont été touchés par une rafale des assaillants.

Dans la nuit de lundi, les éléments des forces de sécurité de la région du Nord avaient déjà réussi à évacuer les victimes à Garoua. La dépouille du sous-lieutenant Nkomba a été transférée à la morgue de l’hôpital régional de Garoua. L’adjudant chef Belinga, après avoir été mis en observation à l’hôpital militaire, a ensuite été transféré à l’hôpital régional de Garoua pour des soins appropriés. Les deux capitaines de la mission sont sains et sauf. Pour ce qui est de l’identité des assaillants, le mystère demeure entier. Des rescapés font cependant état de ce que ces malfrats étaient au nombre de six. Ils ont pris la précaution de porter des cagoules et ils étaient armés de Kalachnikov. Les victimes affirment que les coupeurs de route s’exprimaient tous en arabe, ce qui laisse présager leur origine étrangère.

Du côté des autorités, face à cette quasi déclaration de guerre, les mesures conséquentes sont prises. Depuis la nuit de lundi dernier, la zone où l’attaque s’est déroulée a été bouclée. Les commandants de compagnie et les commandants de brigade ont été mis en état d’alerte maximum dans les départements du Mayo-Rey, du Faro et de la Benoué. Hier, parallèlement à ce dispositif, le haut commandement a déployé le quatrième bataillon d’intervention rapide (BIR) de Garoua et le Groupement polyvalent d’intervention rapide de la gendarmerie nationale du Nord pour un ratissage du secteur en étroite collaboration avec les avions d’observation de la base aérienne 301 de Garoua. Tout est donc mis en œuvre par les responsables des services de sécurité pour que la trace de ces coupeurs de route soit vite retrouvée.

© Cameroon Tribune : Armand ESSOGO

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D
http://www.editionsduboiris.com/video.php?id=7
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