Cameroun: Extrême-Nord : relance du reboisement

On prévoit la mise en terre de plus de 100.000 arbres en vue de revivifier les écosystèmes dégradés.

La province de l'Extrême-Nord est la région du pays la plus exposée aux menaces de sécheresse et de la désertification du fait de sa position géographique en zone sahélienne. Le faible niveau de précipitations qui s'en suit contribue à accélérer l'aridité des sols, au maintien des températures élevées et à la disparition progressive du couvert végétal déjà peu dense. Autant dire que la célébration le 5 juin dernier de la Journée mondiale de l'environnement prend une signification particulière en raison des défis qui s'y posent. La raréfaction des ressources combinée avec l'accroissement de la pression démographique sur le milieu naturel entraîne une dégradation de l'environnement dont les méfaits se font sentir chaque jour. Selon les récentes évaluations, la désertification fait perdre annuellement près de deux millions d'hectares au Cameroun, notamment dans les zones arides du septentrion. Dans certains bassins comme ceux de la Bénoué et du Logone-et-Chari, la diminution des ressources en eau a entraîné d'importants mouvements de populations à la recherche d'un meilleur cadre de vie. Et pourtant, le thème de la Journée est clair : " Non à la désertification des terres arides. "

A Maroua, la délégation provinciale de l'Environnement et de la Protection de la nature a décrété la mobilisation générale. Objectif : sensibiliser davantage les populations notamment les jeunes, sur la nécessité de protéger l'environnement pour le rendre plus agréable à vivre.

Selon Sali Moïse qui représentait le délégué provincial, au-delà des discours, l'accent a été mis sur des réalisations concrètes. C'est ainsi qu'un programme de reboisement a été lancé près de Maroua avec la mise en terre de près de 300 arbres. Poursuivant sur la même lancée, la délégation provinciale de l'Environnement et de la Protection de la nature en collaboration avec l'ANAFOR, va relancer le partenariat avec les collectivités locales décentralisées en mettant près de 600 plants à la Communauté urbaine de Maroua en vue de la relance du reboisement dans certains quartiers de la ville. De quoi réconforter les populations dont les besoins en matière de reboisement se heurtaient jusqu'ici à la pénurie des ressources financières. Désormais, c'est promis : toute personne qui prend la peine de creuser un trou recevra un arbuste à planter. Les programmes de reboisement seront étendus dans les départements où on prévoit la plantation de plus de 100.000 arbres en vue de revivifie r les écosystèmes dégradés. Des mesures seront prises pour un meilleur suivi des arbres plantés, en les protégeant notamment contre les petits ruminants.

Jean-Marie Nzékoué, Cameroon Tribune (13 juin)

Comments

[L'autre là]

Les discours sont bons les mots miéleux mais si le Cameroun avait voulu barrer la route au desert il l'aurait fait depuis. On cherche des gens qui veulent agir comme SOLSEN.